La poésie est à Sarcelles Concours de poésie
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La poésie est à Sarcelles
Pourquoi étudie-t-on la poésie à l’école ? Pourquoi aime-t-on en lire, en écrire, en entendre ? Demandez-le donc aux élèves de sixième du collège Jean-Lurçat ! Leur parole est abondante, riche et généreuse sur le sujet. Ils vous diront sûrement que c’est joli, que c’est fort intelligent et qu’elle ouvre, la poésie, des chemins de réflexion sur le monde ; ils vous diront aussi et surtout qu’elle est faite, la poésie, d’émotions qui leur parlent, qu’ils partagent, et qu’ils peinent parfois à comprendre ou à apprivoiser quand ils les ressentent : la lecture les rassure aussi sur leur humanité.
L’amour, l’amitié, le désir d’être près de quelqu’un que l’on aime ou au cœur d’une nature embellie d’un regard, d’être simplement « ici » à un moment rêvé : tels sont les thèmes qui les intéressent du bout de leurs modestes onze ou douze ans, cependant que la solitude, le malheur et la mort ne sont jamais très loin, qui planent et rôdent parfois au détour d’un rejet. Voilà ce que volontairement, décidément et fièrement ils ont voulu écrire, pour dire ce qui les ancrait dans le monde.
Le réfectoire du collège Jean-Lurçat, en cette après-midi de janvier 2025, aura été le théâtre d’un bien étonnant et beau moment poétique. Après une ouverture musicale par les 6èmes 8, préparée en amont avec l’écrivain M. Edgar Sekloka et leur enseignante Mme Peggy Jouenne, dans une salle bondée et assourdissante de joie, le concours de poésie tant attendu a commencé.
Chaque classe de sixième avait écrit des poèmes, et trois élèves de chacune d’entre elles avaient eu le bonheur de voir son poème sélectionné par d’autres élèves. Ce sont ces élèves, dont les poèmes ont su parler aux têtes et aux cœurs, aux consciences et aux âmes de leurs camarades venus en nombre les encenser et les applaudir, qui sont montés cette semaine sur scène, devant un jury composé d’une dizaine de membres.
Après des lectures ponctuées par les encouragements enthousiastes des élèves, après des délibérations difficiles et des scores de toute évidence très serrés, trois gagnants ont été désignés : Hawa Timera (1ère place), Houleye Dieng (2nde) et Wakil Djaffar (3ème). Bravo à eux, félicitations et MERCI à eux tous, aux poètes des 6èmes 1 à 8, pour leur participation, leur courage, l’affirmation de leur voix à l’écrit comme à l’oral.
Certains d’entre eux assurent déjà vouloir continuer d’écrire ; j’ai déjà reçu quelques preuves de cette force : des poèmes inspirés, des paroles volontaires. Espérons que la poésie continue à chauffer encore longtemps ces jeunes têtes et ces cœurs jolis !